Jour 2 îles de Ballestas Paracas

Jour 2. Îles de ballestas

La Guanothérapie vous connaissez ?

C’est l’art de payer pour se faire déféquer dessus par des milliers de piafs et de prendre tout ça avec le sourire.

D’habitude à ce jeu là je suis plutôt pas mauvais. Venise, Séville... j’ai déjà servi de sanisette à de nombreux pigeons latinos.

Et là, vu les nuées au dessus de nous et les nombreux avertissements des guides, j’étais plutôt confiant sur l’issue de notre visites aux îles Ballestas, cette immense zone de concentration de pingouins, cormorans noirs, fous et autres cousines de mouettes plus ou moins rieuses. 

Finalement c’est Noé qui s’y colle pour une fois, quoiqu’il s’en sorte encore pas trop mal, seul le gilet de sauvetage étant touché. 

À lui l’honneur de payer le Pisco ce soir ! 

Toujours pas vu le soleil quand nous partons pour une rando en direction de l’oasis de Moron. 

2 heures de marches au milieu d’immenses dunes de sable blond. 

Si les montées font mal aux petites pattes de Louison, les descentes, en revanche, ravissent Baptiste, Ugo et Loann qui en profitent pour faire des compètes de roulades et même une tentative infructueuse de descente en luge improvisée avec un emballage carton. 

Le soleil se dégage enfin de la brume et l’endroit révèle alors toute sa magie. 

Une succession de nuances de blancs se découpant sur un ciel azur que nous foulons de nos pas avec un peu le même plaisir que lorsque l’on trace en ski une neige vierge. 

Et là, caché au détour d’une dune, l’oasis de Moron! Un petit lac improbable entouré de roseaux se jouant du sable environnant 

Pas âme qui vive, on est seuls au monde 

P’tite Trempette et pique-nique, il est déjà temps de reprendre la Pan-Am pour Palpa 

La route est longue et la circulation dense. D’innombrables camions en « file andine »(forcément) empruntant chaque jour cet axe vital en bord de côte. Si la route n’est finalement pas si mauvaise, il y est en revanche particulièrement difficile de doubler vu le trafic. Ainsi chaque ville est propice au dépassement, et là c’est l’anarchie. Par la droite, par la gauche, sur les terre-pleins. Le chauffeur serre les fesses dans son bus de loc et nous aussi! 

Sentant une pointe de lassitude, Ronny nous arrête en chemin pour une dégustation de vino Pisco, vin ressemblant à un Pinot charentais et de Pisco sour issu quant à lui d’une distillation des plus artisanales. Le moral des troupes remonte en flèche. Faut dire que ça chauffe un peu tout ça !